DUCLOS (Charles). Considérations sur l’Italie; par M. Duclos - Lot 18

Lot 18
Aller au lot
Estimation :
6000 - 8000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 9 200EUR
DUCLOS (Charles). Considérations sur l’Italie; par M. Duclos - Lot 18
DUCLOS (Charles). Considérations sur l’Italie; par M. Duclos, historiographe de France, l’un des quarante, et Secrétaire perpétuel de l’Académie française, de celle des Belles-Lettres; de l’Académie de Berlin; de la Société Royale de Londres, et autres Académies. S.l. (Paris), 1767. In-4 maroq. rouge, dos à 5 nerfs orné avec une abeille dorée, encadr. de 3 filets sur les plats avec abeille aux angles, dent. sur les coupes et à l’inter., tr. marbr. (Rel. anc.). PRECIEUX MANUSCRIT (150 PAGES) EXECUTE A LA DEMANDE DE DUCLOS, qui avait prié M. D’Alembert (son successeur comme Secrétaire perpétuel de l’Académie) « de lui faire copier quelques manuscrits qui est trait à l’Italie ». Cette copie, exécutée et rendue à son auteur, fut recueillie, après la mort de Duclos, par son exécuteur testamentaire, M. Louis-Paul Abeille, Inspecteur général du commerce de la France, né à Toulouse en 1719 qui écrit : « Cette copie doit être regardée comme un second original, Duclos l’ayant revue en entier ». C’est en effet lui qui a effacé cinq lignes à la page 106 et qui a écrit ces mots en interligne : « Je fis comme à mon premier passage, honneur au Moscatello », on trouve encore bien d’autres mots supprimés ou ajoutés au cours de la lecture de ce manuscrit (pages 120, 121 ) ou l’auteur dit n’avoir écrit « Considération sur l’Italie » que pour lui et ses amis (p. 8), il dit aussi (p. 109) qu’il ne fait ce Journal que « pour sa satisfaction particulière et non pour l’impression ». M. Abeille a fait précéder le manuscrit d’un titre admirablement calligraphié de 16 pp. d’avertissement comportant la liste des ouvrages de Duclos et l’a fait suivre de la copie de onze lettres que lui avait adressé celui-ci au cours de son voyage en Italie. Un « Mémoire » de M. Melon : « Plan général du Gouvernement économique de l’Etat ecclésiastique » et une « Table des principales matières » terminent l’ouvrage. On sait que Charles Duclos (Dinan 1704-1772 Paris) fut choisi par le Roi pour occuper la charge d’Historiographe de France, poste que venait de quitter Voltaire, et que celui-ci ne manqua pas de ce jour et chaque fois qu’il en avait l’occasion, de lancer contre Duclos quelque trait épigrammatique, alors que Diderot, qui le qualifiait de « droit et adroit », disait de lui : « Il serait a souhaiter que Voltaire eût encore la douceur de Duclos » (Le Neveu de Rameau). Dans une lettre figurant à la vente de Berny, la Marquise de Pompadour écrivait à son frère, le Marquis de Marigny, pendant son séjour en Italie : « Le sieur de Voltaire étant devenu chambellan du Roy de Prusse n’a pu rester historiographe de Roy de France ; en conséquence j’ai mandé la place pour Duclos, qui, comme vous savés, est le plus honnête homme du monde ». Ont été ajoutés à ce manuscrit au moment de la reliure : deux très beaux portraits par Cochin et Duflos (d’après La Tour) ainsi que deux cartes d’Italie, dépliantes, décorées d’une vignette et enluminées, l’une avec tracé de la route parcourue par Duclos. On a joint également (non relié) une l.a.s. de Duclos et une du Marquis de Mirabeau (père) adressée à M. Abeille. SUPERBE RELIURE DU XVIIIe SIECLE, de toute fraîcheur, dont le dos et les plats sont décorés d’abeilles (marque du premier possesseur de l’ouvrage, exécuteur testamentaire de Duclos).
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue