Adjugé le 13 avril 2012

70 634 euros frais compris. Vendredi 13 avril, salle 4 – Drouot-Richelieu. France, 1807-1811. Bijou de grand-croix de l’ordre royal de l’Union de Hollande, or et émail, poids 91 g, diam. 8,3 cm. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas une décoration russe qui déclenchait les passions. Notre bijou atteignait 57 000 euros à partir d’une fourchette estimative de 25 000 à 30 000 euros. L’ordre royal de l’Union est une distinction civile et militaire créée le 23 novembre 1807 par Louis-Napoléon Bonaparte, roi de Hollande. Aboli en 1810 lors de l’annexion de la Hollande à l’Empire français, l’ordre a véritablement vu le jour le 12 décembre 1806, connaissant ensuite cinq variantes. Il s’est d’abord intitulé “ordre de l’Union”, puis “ordre royal du mérite”, ensuite “ordre royal de Hollande”, “ordre royal de l’Union” et enfin “ordre royal de l’Union de Hollande”... La filiation de notre variante fait débat, malgré les informations données par le grand-chancelier Maarten van der Goes van Dirxland le 23 novembre 1807 : “Les chevaliers de l’ordre royal de Hollande pourront porter aussi le nom de chevaliers de l’Union. L’union est le but et la base de l’ordre. Cet article doit être inséré dans les statuts de l’ordre. Peut-être serait-il convenable qu’il fût le premier ?” En dehors de toute polémique, notre bijou de grand-croix se distingue par sa qualité d’exécution, sa fabrication relevant du même atelier que celui de Napoléon Ier du même ordre conservé à Fontainebleau. On pourrait avancer le nom de Biennais en raison du dessin de la couronne. Qui dit mieux ? LA GAZETTE DE L’HÔTEL DROUOT – 20 AVRIL 2012 – N° 16